1. |
Tout ce que j'ai rêvé
08:46
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Tout ce que j'ai rêvé pour ces arbres vivants
De chaque côté de la rue
Cette lumière sur les feuilles
La brique rouge et l'asphalte
Ces nuages qui nous prolongent dans le ciel
Toutes ces montagnes qui ondulent
Parmi de grands royaumes d'air dans le paysage
Tout ce que j'ai rêvé
Sera poussière
Si je ne trouve pas
Ce mot d'amour
Coincé
Dans la gorge de l'univers
Et qui éclate parfois
Fragmentaire
En syllabes et en cris
Tout ce que j'ai rêvé sera moins que du vent
Si je n'aboie pas
Comme se doit d'aboyer chaque animal
De ce monde
Et les plantes m'en voudront un jour
De ne pas avoir su
Et les rochers grogneront
Comme seuls ils savent le faire
Et tous les chats que j'ai aimés hanteront la fosse
Où l'on aura balancé ce grand squelette inutile
Ce rêve
Une promesse de mon corps, de mon esprit
Est le seul mouvement qui permette de respirer
Et il est impérieux à l'être que je suis
Gratifié d'instinct pour renifler les spectres
Pour érotiser le beau
Pour sublimer la souffrance
D'être immortel comme chaque lièvre
Au sanctuaire des lièvres
Comme chacun des arbres que mon père a coupé
Et métamorphosé en pain sur la table
Je suis un caillou qui parle pour mieux me taire
Que le silence m'abolisse par les mots
Qu'aura crachés
Sur la mousse
Mon corps lapidé de lumière
J'en conviens
Mais il me faut, il me faut ce mot d'amour
Que personne ne peut m'offrir
Que personne ne peut m'offrir
Alors seulement
Tout ce que j'ai rêvé pour cette parole d'homme
S'évanouira dans le cataclysme des amours conjuguées
À l'infini présent
Et les arbres
Et la lumière
Et les nuages
Et les montagnes
Tout ce que j'ai rêvé
Sera l'éternité retrouvée
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2. |
Les arbres
10:27
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Ressens le calme qu'implorent les arbres
De leur grandeur, ils protègent ton âme
Leur silence est un chant de sagesse
Qui traverse nos âges
Ressens l'appel de la forêt
Les feuilles dansent sur les notes du vent
Et frémissent sous un ciel, un ciel d'automne
De vert, d'or et d'amour
L'automne éclaire le jour
Vêtus de leurs plus beaux atours
Les arbres pensent, pleurent et se penchent
Trouve refuge à l'abri d'un saule
Appuie ton fardeau contre son large tronc
Dans sa sève monte l'amour
Qui réconforte
Trouve refuge en cette candeur
Lorsque le poids de tes tracas pèse lourd
Les rayons de lumière percent tes jours
Dans les denses feuillages
De vert, d'or et d'amour
L'automne éclaire le jour
Vêtus de leurs plus beaux atours
Les arbres pensent, pleurent et se penchent
De blanc, de neige et d'argent
L'hiver chante l'amour
Vêtus de leurs plus beaux atours
Les arbres pensent, pleurent et se penchent
Respire l'essence que dégagent les arbres
Subtil parfum qui nettoie ton corps
Gardiens jusqu'à l'aurore
Les arbres pensent, pleurent et se penchent
Écoute leur chant dans la nuit
Les feuilles qui frémissent sous la pluie
Tel un bataillon dans le vent
Les arbres pensent, pleurent et se penchent
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3. |
Caché au fond plus haut
07:13
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Au cœur de moi
Coulent de limpides eaux
Des vagues jaillissent
Puis se tarissent
Au creux de mes os
Au cœur de moi
Cachée en moi
Une source conjugue
De jaillir à tarir
De vivre à mourir
Le temps révolu
Caché en moi
Au fond de moi
Je descends jusqu'à me fondre
Dans un étang sans fond
Je stagne au profond
Et mon corps s'effondre
Au fond de moi
Au fond de moi
Plus haut que moi
Poussières disparates
Poussées par la brise
Pleuvent et enduisent
Mon âme automate
Plus haut que moi
Au fond de moi
Je descends jusqu'a me fondre
Dans un étang sans fond
Je stagne au profond
Et mon corps s'effondre
Au fond de moi
Au fond de moi
Au cœur de toi
Monte la crue de mes eaux
Sur la terre jusqu'à tu
Je pollue, j'évolue
Filtre des joyaux
Au cœur de toi
Dans un étang sans fond
Je stagne au profond
Et mon corps s'effondre
Au fond de moi
Au fond de moi
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4. |
Source infinie
04:57
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Avant que n'arrive
La première heure
Dans la grande archive
Du Créateur
L'Amour vibrait
Dans le néant
Et se livrait
En nous créant
Source infinie de vie
A tout rempli…
Je puise des fleurs
L'odeur vitale qui m'élève
Dissipe mes peurs
Au cœur de l'arbre
Dans la sève…
Je mêle prières
Au sang des veines
De l'univers
Qui doucement m'aime
De l'air grandiose
Mon souffle recense
Le fluide des roses
Élaborant mon essence
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5. |
In vitro
02:56
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instrumental
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6. |
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Dans la peau de l'un
J'aurais voulu être
Dans les souliers de l'autre
Pour mieux paraître
Dans la peau d'un sage
Qui ne recule devant rien
Qui avance en âge
Mais ne vieillit point
Dans la vie d'un autre
J'ai placé mes espoirs
Comme on place à la bourse
Presque tout son avoir
J'ai dépensé ma fortune
Dans l'illusion et voilà
Qu'il ne reste en moi que l'amertume
De vivre dans la peau d'un autre qui n'existe pas
(Qui suis-je?) J'aurais voulu être quelqu'un
(Qui suis-je?) Quelqu'un d'autre que moi
(Qui suis-je?) J'aurais voulu être quelqu'un
Qui? Je ne sais pas
Lorsque je revois ma vie
Je n'ai pas saisi l'occasion
Ce que mon coeur me dit
Dépasse ma raison
J'aurais voulu être
Dans la peau d'un autre
Dans la vie d'un maître
De l'un de ses apôtres
Mon feu sacré s'est éteint
Et même si je souffre
Je ne sens plus rien
La monotonie m'engouffre
(Qui suis-je?) J'aurais voulu être quelqu'un
(Qui suis-je?) Quelqu'un d'autre que moi
(Qui suis-je?) J'aurais voulu être quelqu'un
Qui? Je ne sais pas
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7. |
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Le feu est mon refuge
La parole fait mal
Mal à dire, mal à être entendue
En gage d'une promesse
Je me suis répandu
En une rivière de feu
Je m'engage à retrouver mon épée
La parole tranchante de vérité
Et dans la chaleur du feu
Mon refuge ne sera plus souffrance
Mais réconfort
Ma quête brûle encore de mille feux
En gage d'amour
Je suis, toujours moi
Pour des siècles à venir
Amen, Amen
Dans la peau de l'un
J'aurais voulu être
Dans les souliers de l'autre
Pour mieux paraître
Dans la peau d'un sage
Qui ne recule devant rien
Qui avance en âge
Mais ne vieillit point
J'aurais voulu être saint
Mais je ne suis rien
Rien d'autre qu'un refrain
Qui se répète en vain
(Qui suis-je?) J'aurais voulu être quelqu'un
(Qui suis-je?) Quelqu'un d'autre que moi
(Qui suis-je?) J'aurais voulu être quelqu'un
Qui? Je ne sais pas
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8. |
La fontaine
00:45
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Approchez, approchez!
Venez vous ressourcer
Vous purifier à cette eau immaculée
Miraculeuse
Qui vous apportera la vie éternelle
Finies les maladies, les courbatures et les souffrances
La santé parfaite est à votre portée
À tout jamais pour l'éternité
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9. |
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La cage des vautours
La nuit est longue, isolé du monde
Il entend le chaos et les bêtes immondes
Serait-ce la mort qui vient le chercher?
Elle s'est emparée de tous ses alliés
Son terrible spectre partout se glisse
Convertit les rêveurs idéalistes
Les endoctrine pour toujours
Les condamne à la cage des vautours
Il sombre lentement et coule
Il sombre lentement et coule
Vulnérable et paralysé
Dans les mailles de la culpabilité
Il doute et rejette le feu sacré
Qui illumine son rêve de liberté
Il ne veut plus être cette épave
Ni ce cadavre gisant dans l'abîme
Où l'écho de ses mots s'entrave
Et meurt finalement entre deux collines
Il sombre lentement et coule
Il sombre lentement et coule
Il ne peut vivre parmi les hommes
Il ne peut vivre parmi les hommes
Il ne peut vivre parmi les hommes
Il rêve de l'utopie
Sa colère le suit jusqu' à Paris
Où sa douce est partie virevolter quelques nuits
Dans ses veines coulent depuis, deux poisons
Celui de la haine et de la défonce
Étendu sur le sol, il délire
Les vautours se délectent de ses dires
Planant comme des ombres sous la lumière
Prenant dans leur cage les rêveurs de la terre
Il souffre sans cesse et prie
Il s'ouvre lentement et crie
Je ne peux vivre parmi les hommes
Je ne peux vivre parmi les hommes
Je ne peux vivre parmi les hommes
Je rêve de l'utopie
Dans un lieu blindé, il s'éveille
Les rapaces glapissent à son oreille
Tes frères te portent secours
Rejoins-les dans la cage des vautours
Méfie-toi des langues de vipères
Méfie-toi des vendeurs de chimères
Choisis la facilité comme élixir
Viens fortifier notre Empire
Ne pose plus de question
De toi, désormais nous répondrons
Nous sommes les démons déguisés
Qui règnent en maîtres sur le monde entier
Mais il a contré les malédictions
Retrouvé ses esprits dans l'action
Au coeur d'une vaste forêt, il danse
Transformé par ses souffrances
Des chamans tournent autour de lui
Le liant à la source de vie
Lui livrent le savoir inaccessible
Qui le rendra invincible
Il peut vivre parmi les hommes
Il peut vivre parmi les hommes
Il peut vivre parmi les hommes
Il rêve…
Il rêve de l'utopie
Liberté
Il plonge au coeur du silence
Dans la barbarie des anges
Il secoue l'arbre de la connaissance
De son âme fait la vidange
Il dévaste le fond des choses
Saccage le jardin de roses
Plus question de prendre la pause
Maintenant en tout il ose
Il fonce droit vers ce qu'il est
Son chemin n'a plus rien d'abstrait
Les noeuds ont été défaits
Déjouées les mailles du filet
Il a compris le qui-perd-gagne
Il est enfin sorti du bagne
La force a remplacé la hargne
Il déplace maintenant les montagnes
Il sait ce qu’il a à faire
Chercher avec tous ses frères
Les perles rares de la lumière
On a voulu tuer la beauté
Mais les comme-lui ont protesté
On a voulu tuer la pensée
Mais ils se sont révoltés
Et toi te laisseras-tu faire?
Sortiras-tu de ton enfer?
Aimes-tu ta prison dorée
Qui te prive de liberté?
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Jelly Fiche Montréal, Québec
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